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Meriem, cheffe de projets Base de données

Le 10 septembre 2018
Métiers et emplois
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Je me suis toujours sentie à ma place et mon métier m’offre une vraie mobilité de carrière !

Meriem, cheffe de projets Base de Données

"Je me suis toujours sentie à ma place et mon métier m'offre une vraie mobilité de carrière !"

C’est sous un doux soleil de printemps que j’arrive chez ip-label, éditeur de logiciels, à la Garenne-Colombes. L’environnement est plutôt moderne mais convivial. Devant la porte de l’immeuble, non loin d’une petite place avec des bancs et de larges parkings à vélos, passe une piste cyclable. Je descends de mon coursier et viens à la rencontre de Meriem, 42 ans, cheffe de projets Base de données. D’un abord discret et sérieux, la jeune femme a pourtant remporté le tournoi de baby-foot de l’équipe ce midi. Peu à peu, elle me raconte un parcours évident, lumineux, qui l’a conduite du Maroc à la Russie puis en France, de rêves de médecine à un métier dans l’informatique qui la passionne.

Comment es-tu venue à l'informatique (ou l'informatique, à toi ;-)) ?

Par la médecine, entre Maroc, Russie et France

« Originaire du Maroc, j’étais partie pour la Russie et « faire médecine » dans le cadre d’un échange étudiant. J’ai réalisé là-bas que je ne me voyais pas apprendre ce métier dans une langue et l’exercer dans une autre. » Que faire ? Le hasard va souvent permettre à Meriem de faire des rencontres décisives. Elle accompagne des amis en cours d’informatique, pour voir. Intéressée, elle poursuit. Elle a trouvé sa voie, sans regret : « c’est un métier qui continue de me plaire, si ce n’était pas le cas, je serais passée à autre chose ! ». Suivent 5 ans d’études pour devenir ingénieure informatique. L’envie de continuer à découvrir le monde la prend. La France (et le Sud) pour commencer, où elle a de la famille et des amis, « c’est important le réseau ». À l’université de Nice-Sophia-Antipolis, elle assiste à une conférence très pointue sur les bases de données. « On avait abordé ce sujet à la fin de mon diplôme et déjà je m’y sentais plutôt à l’aise. J’aimais l’idée de travailler avec les développeurs, les chefs de projets et le service exploitation. Je me voyais bien faire de la gestion de projets et d’équipe. » À l’issue de la conférence, elle rencontre un enseignant qui l’encourage à postuler dans son DESS (Master) pour une année de spécialisation.

Je n'ai jamais eu à chercher un poste !

« En DESS (Master), j’avais 6 mois de stage en entreprise à effectuer. J’étais dans une start-up. J’y suis restée ... en CDI ! On m’a tout de suite confié des postes intéressants. »

Devenue administratrice de base de données dans la filiale d’un grand groupe, elle apprécie la diversité et la technicité des produits. Mais au bout de 4 ans, elle veut évoluer. Ce qu’elle vise ? « Je cherchais une société de taille humaine, à la pointe de la technologie » : elle est recrutée chez ip-label.

Quelle leçon tire-t-elle de ces premières années ? « C’est motivant de faire en sorte d’être à la hauteur des postes qu’on vous confie. Le challenge, c’est de réussir la mission, même si on n’a pas l’expérience au début. Il faut étudier, ne pas hésiter à demander des informations autour de soi ».

Positive attitude, esprit d'équipe

Comment décrirais-tu ton métier ?

Une partie « conception », architecture de la base de données...

« Je suis cheffe de projets Base de données dans une entreprise qui mesure la qualité de l’expérience utilisateur de tous les services numériques tels que les apps web, métiers, mobiles ainsi que la téléphonie, la vidéo, la voix, etc. »

Euh, c’est à dire ?

« Dans mon métier, nous avons pour mission de structurer l’architecture de la base de données en fonction des besoins et des objectifs des entreprises. Cette même architecture est développée puis déployée sur une ou plusieurs bases de données dont nous garantissons la cohérence et l’accessibilité permanente des informations. »

... et son administration, au fil des événements

L’autre aspect du travail de Meriem est l’administration de la base de données. La partie maintenance notamment : il faut vérifier que la base est bien disponible. « Le serveur qui l’héberge peut ne pas être opérationnel ou le système, rencontrer un problème de réseau. » Cela peut rendre la base de données indisponible : il est alors impossible de stocker la donnée et, encore moins, de la restituer à nos clients.
« Nous disposons des « checks » réguliers qui nous alertent par mail et/ou sms en cas de dysfonctionnement. Pour cette mission, nous travaillons avec l’équipe exploitation. En cas de nouvel incident inconnu, les ingénieurs exploitation et la R&D prennent en main le dossier. Une procédure est rédigée afin qu’elle puisse être réutilisée dans un cas similaire. En toute solidarité : on n’hésite pas à demander de l’information et à la partager. Le niveau hiérarchique n’étant pas figé, le fonctionnement est fluide. » Autre aspect de l’administration de base de données qui séduit Meriem : la BI ou Business Intelligence.
« Quand un client ne comprend pas les données restituées ou trouve le résultat surprenant, il faut analyser les données de bout en bout et lui expliquer pourquoi on parvient à cette conclusion, en discuter avec lui. » D’ailleurs, plus tard, Meriem se verrait bien gérer une équipe dans ce domaine : « J’aime l’idée d’apporter de la valeur ajoutée à la donnée. Et d’être régulièrement en face du client ! C’est la suite logique de ce que je fais aujourd’hui. »

À quoi ressemble une journée ?

Absence de routine et ambiance favorable à la progression de chacun

« On ne peut pas dire qu’il y ait une routine, c’est ce qui pourrait plaire ! Quand j’arrive, je sais plus ou moins sur quoi je vais travailler mais je sais aussi qu’il y aura des imprévus à gérer. On travaille en méthode agile : chacun essaie d’avancer sur les tâches qu’il s’est fixées. Toutes les deux semaines, on fait un point d’avancement. Quand il y a un blocage, on s’entraide. » Car l’ambiance est aussi un critère clé pour Meriem : « mis à part le métier, j’aime l’esprit de la boîte. Pas de poids de la hiérarchie ni sentiment d’enfermement dans son poste parce qu’on est souvent sollicité sur de nouveaux projets, des nouveautés technologiques. Et puis il y a cette dimension d’auto-apprentissage, de progression continue qui me plaît. »

Se former en permanence pour évoluer avec le marché

En effet l’entreprise de Meriem essaie toujours d’intégrer les technologies les plus récentes à ses outils. « Pour quelqu’un qui est dans la technique, c’est passionnant, cela oblige à se former, c’est une manière d’évoluer avec le marché. » Tantôt la formation se déroule à l’extérieur avec examen et certification à la clé, pour valider la compétence acquise, tantôt il s’agit de s’auto-former. C’est souvent le cas sur les outils gratuits, serveurs de données en open source par exemple, dont il faut évaluer s’il peuvent être exploités.

Dans ce cas, l’auto-formation fait partie intégrante du projet concerné. « C’est un challenge d’aller vers quelque chose qu’on ne connaît pas. On en discute entre collègues et une fois par mois, on organise des réunions de R&D où chacun explique ce sur quoi il a travaillé. » Les recherches menées individuellement deviennent source d’inspiration pour les autres.

Et les femmes dans tout ça ?

« Quand j’ai commencé, en start-up, j’étais la seule fille sur une équipe de 12 ingénieurs. Pour autant, je ne me suis jamais sentie mal à l’aise. Au jour le jour, on finit par ne plus faire attention. Ici, on doit être 9 ingénieures ; 25 à 30% des cadres techniques sont des femmes. Je n’ai jamais senti qu’on faisait une différence. Au contraire, nous sommes toujours les bienvenues dans ces métiers. Au quotidien, je ne vois pas de différence entre l’apport d’un collaborateur ou d’une collaboratrice. Mais il y a certainement des approches spécifiques. D’ailleurs, la mixité aide à trouver d’autres solutions. »

La question bonus : que dirais-tu à un jeune, garçon ou fille, qui s'interrogerait sur son avenir ?

« L’informatique, ça reste très vague pour beaucoup de jeunes. Ils doivent chercher à rencontrer des professionnels qui leur parleront des différents métiers. La curiosité est la clé : ne pas se contenter de ce qui pourrait se présenter à nous, aller plus loin ! Je leur dirais aussi que dans les métiers liés aux bases de données, on apprend tous les jours ou presque. C’est un travail intermédiaire entre l’informatique pure (le code) et la gestion. On conçoit des projets, on les voit aboutir concrètement. Et ce, dans tous les domaines : médecine, pharmacie, industrie, assurances, banques, opérateurs téléphoniques ... C’est très ouvert, garantie d’une vraie mobilité de carrière. Sans parler du fait qu’on aide vraiment les gens à mieux comprendre et suivre leur activité. Aujourd’hui, je n’imagine pas faire un autre métier ! »

Le témoignage de Meriem en vidéo !

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Crédits

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Photo : DR / Affiche : Positive Attitude by Ip-Label