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Green Pousse : avec Ema, la tech au service de la réduction des déchets

Le 9 novembre 2020
Mixité et Diversité

On t’explique comment le projet étudiant d’Ema est devenu grand !

Comment tout a germé

L’idée d’Ema remonte à un peu plus de deux ans. Elle est en fin d’année de L3 (3e année d’études après le bac), sa première année d’école d’ingénieur.e.s dans le Nord de la France.

Deux points à retenir à ce stade : l’entrepreneuriat la tente depuis longtemps et, devenue étudiante et très concernée par les problématiques environnementales (c’est aussi sa spécialité en école d’ingé), elle installe un lombricomposteur dans son petit appartement.

Bad luck crying, au bout de 3 semaines, les vers censés digérer les déchets (et les mauvaises odeurs...) sont morts. Or ses recherches sur internet pour comprendre ce qu’il s’est passé restent sans succès : comment savoir ce qui a pu être fatal à ses assistants composteurs rien qu’en regardant des photos de composts sur le net ?

 

Tirons les vers du nez (de ce compost) !

Enfin là, c’est surtout l’envie de se lancer qui envahit Ema. Et si son projet d’entrepreneuriat était là, au détour de ce compost ? Elle connaît théoriquement le taux d’humidité, d’acidité (ph) ou la température que le compost doit avoir pour être sain et garder les vers en bonne santé. Mais comment l’analyser simplement pour rééquilibrer si nécessaire ?

Elle applique tout simplement ce qu’elle a appris en TP (travaux pratiques) en classe prépa et en école d’ingé pour faire des prototypes, des projets tests : elle utilise une carte Arduino (une carte électronique programmable, sorte de petit ordinateur) et des capteurs et équipe le compost de sa cuisine. Et ça marche !

 

Étudiante-entrepreneure

Alors pourquoi ne pas développer ce projet et en faire profiter plus de monde ? Ema se lance. « Ça m’a pris beaucoup de temps. Sur les deux premières années, j’ai surtout énormément réfléchi au concept, à qui cela allait s’adresser, au business plan ».

Son idée et sa détermination font mouche : Ema obtient le statut d’étudiante-entrepreneure avec le dispositif Pepite France qu’elle a d’ailleurs conservé jusqu’à septembre 2020 : celui-ci lui permet notamment de s’absenter pour aller rencontrer ses clients et partenaires et de s’inscrire dans un réseau car « le plus intéressant dans l’entrepreneuriat » selon Ema « ce sont les gens que l’on rencontre ! ».

Parallèlement, elle est intégrée à un programme proposé par le groupe Orange « #FemmesEntrepreneuses » qui offre également un accompagnement pratique, des conseils, un « mentoring » pour aider à monter le projet.

L’équipe GreenPousse se construit autour de l’appli !

Donc on retrouve Ema au printemps 2020. Elle est maintenant en 5e et dernière année d’étude dans son école d’ingé, lMT Lille Douai où son entreprise Green Pousse est aussi incubée (c’est à dire qu’elle bénéficie là-aussi d’un soutien logistique, de locaux, de matériels, de conseils…).

En tant qu’étudiante-entrepreneure, elle peut remplacer son stage de fin d’études par 6 mois consacrés pleinement au développement de son entreprise, c’est ce qu’on appelle une « substitution de stage » : 6 mois pour concrétiser ce projet qu’elle construit dans sa tête et en vrai depuis la fin de sa L3.

C’est là qu’arrive Cyril ! Cyril est étudiant dans la même école d’ingénieurs mais en sciences et technologies du numérique. Il va effectuer son stage chez Green Pousse (enfin à distance parce que ce qu’on vous raconte se passe durant le confinement) et c’est avec lui qu’Ema va développer la première version de son application qui est disponible sous Android depuis fin septembre.

Cette appli Green Pousse permet d’ores et déjà de vérifier si un déchet est compostable ou pas, explique ce qu’il va apporter à ton compost (de l’humidité avec les carottes par exemple) et comment le composter. Concrètement : si tu mets une salade entière sur le dessus de ton bac, cela va chauffer et tes vers vont cuire. À éviter wink.

 

Et après ?

Aujourd’hui Ema et Cyril travaillent sur une deuxième version de l’appli qui devrait sortir fin 2020 et qui lui apportera notamment une dimension ludique (système de gamification : on gagnera des points si on composte bien !). Elle devrait aussi faciliter la mise en relation entre ceux qui font du compost et ceux qui en ont besoin à proximité.

Parallèlement Ema a travaillé sur son prototype de boîtier connecté, le WormsTrooper qui va s’installer sur le compost. Il en analysera les différents paramètres clés et sera connecté à une version de l’appli qui permettra de conseiller les bons types d’aliments à ajouter pour le rééquilibrer.

Des tests vont d’ailleurs bientôt être lancés dans des familles, en partenariat avec des mairies du Nord de la France, séduites par le projet.

Entretemps, Green Pousse a remporté plusieurs prix (Prix Metha, prix Pepite 2020 dans les Hauts-de-France) qui viennent apporter un soutien financier bienvenu.
Et, cerise sur le gâteau : Ema a été diplômée de son école en octobre ! angelyes

 

Sa conclusion : « quand on est étudiant.e et qu’on a une idée, il ne faut pas hésiter à se lancer ! » enlightened.

 

Pour suivre toute l’actualité du projet GreenPousse, d’Ema et de Cyril

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D'autres infos et vidéos sont également disponibles sur le site.
Et pour télécharger la V1 de l’application GreenPousse : RV sur Android.