Les IA Génératives : une tendance à suivre pour les futurs acteurs du numérique Le 23 septembre 2024 Métiers et emplois Orientation Parcours Tech TechForGood ChatGPT, Gemini, Midjourney, Perplexity… Dans la sphère privée ou au travail, les IA génératives se développent. Contexte, chiffres clés et leçons à tirer pour le ou la futur/future pro que vous êtes ! Hier, personne ou presque ne connaissait les IA génératives. Aujourd’hui, elles sont présentes dans nos maisons, à l’école, dans les bureaux. À quel point ? Panorama ci-dessous. Si vous êtes en train de vous orienter (quel que soit le secteur !) et particulièrement, bien sûr, si vous envisagez le secteur du numérique : c’est important de prendre conscience de l’ampleur du phénomène. Nous vous proposerons le second volet de ce dossier IA prochainement. Il sera plus directement axé sur l’impact en termes de compétences, formation et métiers. À noter : les principales sources citées sont à retrouver en bas de l'article. PrécédentSuivant PrécédentSuivant Un constat : une utilisation qui explose depuis 2022, l’enjeu des compétencesL’IA générative dans les entreprises : des équipes mobiliséesDepuis fin 2022 et le lancement officiel de ChatGPT, les usages par le grand public ont explosé en un temps record. Aujourd’hui, toutes les entreprises de conseil en technologies ont des équipes qui travaillent sur ce sujet. Elles évaluent l’intérêt pour leurs clients de s'y mettre, quel que soit leur secteur : transports, banque, éducation, luxe, etc. À titre d'exemple, en 2023*, seuls 18% des éditeurs de logiciels n’avaient pas de projet - en cours ou envisagé - utilisant l’IA générative.Lorsque des freins sont évoqués, pour plus d’1/4 des interrogés, ils concernent la nécessité préalable de développer les compétences en interne.Les autres interrogations peuvent concerner l'intérêt de la mobilisation de la technologie pour la solution envisagée (rentabilité, mesure de l'impact environnemental par rapport au bénéfice attendu) et les risques en matière de cybersécurité.*(source Numeum 2024) Dans le grand public, un fort développement, particulièrement chez les + jeunesSelon une enquête Ifop/Talan d’avril 2024, le recours aux IA génératives a connu une hausse de 60% en un an. 70% des 18-24 ans les utilisent mais cette proportion décroît avec l'âge : seulement 22% des plus de 35 ans disent être concernés. Chez les élèves et étudiants : un recours à l'IA qui s'affirme aussiUn pôle transversal regroupant des établissements de formation au numérique (ingénierie, management, communication digitale/multimédia) a mené récemment une enquête (cf sources plus bas) parmi ses 1 600 étudiants de 4e et dernière année qui vont bientôt rejoindre le monde du travail.99% disaient utiliser une IA générative, 92% régulièrement, 30% le faisaient même quotidiennement.Certes, c’est une population qui est, par définition, bien sensibilisée à la technologie mais les chiffres restent impressionnants. Chez les élèves de collège et lycée, le réflexe se développe aussi largement comme le montrait récemment cet épisode de notre micro-trottoir Tchat de rue. D’ailleurs les organismes de formation des enseignants ne s'y trompent pas et proposaient ces derniers mois des modules pour réfléchir à l’impact de l’IA générative en classe : comment gérer les usages des élèves qui se multiplient et leurs conséquences possibles - par exemple sur la notation, mais aussi comment mettre les IA à profit pour les cours. À quoi l’IA générative sert-elle en majorité ?Les raisons les plus fréquemment évoquées par les français* sont dans l’ordre :faire des recherchesgagner du tempsaugmenter ses connaissancesaugmenter sa productivitéaugmenter sa créativité(*source Ifop/Talan) Dans les entreprises et les administrations, l'IA générative est le plus souvent mise à contribution en tant qu'assistant ou interface entre la machine et l'homme : pour répondre à des questions et dialoguer avec des clients, pour pré-remplir des documents, des tableaux, résumer des réunions ou traduire des documents...pour automatiser certaines tâches dans le quotidien des collaborateurs comme la collecte, le tri et le classement d'informations définies, pour augmenter la capacité des équipes à générer des contenus (texte, vidéo, image, code...)(voir Note IA Génératives et compétences) Quel impact anticiper pour votre futur ? Votre orientation ? Nous y reviendrons prochainement et plus largement dans un nouvel article.Voici toutefois ce qu’on peut déjà retenir : Au vu de la multiplication des usages et des usagers, et de l'application possible de l'IA à des domaines très variés : les entreprises du numérique estiment le marché « gigantesque » même si l’adoption de la technologie va prendre du temps : « l’IA ne représente aujourd’hui que 2 milliards d’euros sur les 70 milliards d’euros de chiffre d’affaires du numérique en France mais elle affiche une croissance de 30% ! » expliquait ainsi récemment dans une interview Charles Mauclair, dirigeant du groupe SII et administrateur de l'organisation qui fédère les entreprises du numérique, Numeum)Un autre signe confirme que les entreprises, tous secteurs confondus, tendent à intégrer cette technologie dans le quotidien de leurs équipes : 48% de ceux qui utilisent les IA génératives au bureau considèrent que leur entreprise les y encourage (Source Talan/Ifop).certaines missions et emplois peuvent cependant être touchés par une automatisation et disparaître quand d’autres vont au contraire être créésIl paraît donc très utile de se tenir au courant des évolutions de ce domaine si on envisage de travailler dans le numérique (et ailleurs !) et d’acquérir au moins des notions sur les acteurs du domaine, les usages testés et les principaux contextes d’utilisation possibles. À noter : pour utiliser cet outil correctement, il est également important de connaître les enjeux : environnementaux (énergie, eau pour refroidir les data centers…), sociétaux (risque d’uniformisation et de réponses biaisées) et sur la protection et la sécurité des données. À retenir en conclusion ?Les IA génératives sont un sujet porteur sur lequel il est important de se tenir au courant. Le secteur numérique, et l’économie dans son ensemble, auront besoin d’experts et d'expertes en IA (notamment génératives). Mais les besoins les plus massifs concerneront sans doute des spécialistes du numérique plus généralistes (ingénieurs/ingénieures, développeurs et développeuses, chefs/cheffes de projets…) qui devront être formés aux cas d’usage des IA génératives - par exemple dans le luxe, la santé, la finance, les transports, l’industrie, le marketing… - afin de proposer des solutions qui les mettent à profit tout en en maîtrisant les risques (cybersécurité, éthique). Les sourcesNous nous appuyons dans cet article sur plusieurs notes et études sorties récemment :Note & recommandations Talents du numérique « Les enjeux de l’IA générative en matière de formation et de compétences » - juin 2024 Baromètre Ifop/Talan « Les français et les IA génératives » - avril 2024Enquête Pôle Léonard-de-Vinci, RM Conseil et Talan : « Impact des IA génératives sur les étudiants » - mai 2024
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