4 bonnes raisons de choisir la spécialité NSI (et les 3 pires) Le 17 mars 2024 Orientation Parcours Métiers et emplois Tech En train de réfléchir à vos choix de spécialités ? On a demandé son avis à un enseignant de NSI, Numérique et sciences informatiques Choisir la spécialité NSI : retours d’expérience d’un prof de NSI Talents du numérique a interrogé pour vous un enseignant de NSI (Numérique et sciences informatiques), l’une des spécialités qu’on peut choisir pour la première et la terminale au lycée général : pour quelles raisons conseillerait-il d’opter pour NSI ? À l’inverse, dans quel cas le déconseillerait-il éventuellement ? Le point de vue de Charles, enseignant de NSI en région parisienne, président de l’AEIF, l’association des enseignantes et enseignants d’informatique de France. 4 bonnes raisons de choisir la spécialité NSI Selon Charles, voici 4 bonnes raisons qui pourraient vous encourager à choisir une combinaison incluant la spécialité NSI : Mieux comprendre un monde de + en + numérique, avoir les moyens d’y agir Le choix de cet enseignement est particulièrement pertinent par rapport au monde dans lequel nous vivons, qui est de plus en plus numérique. La spécialité NSI permet de mieux comprendre les technologies informatiques sur lesquelles s’appuie notre société. Ces solutions sont en effet applicables à de nombreux domaines : de l’ingénierie logicielle à la science des données en passant par la cybersécurité, ainsi qu’à de nombreux secteurs : de l’administration à l’industrie, de la finance à la santé. Développer des compétences pratiques, une aptitude à résoudre des problèmes En spécialité NSI, apprendre la théorie ne correspond qu’à une partie du cours. Les mises en pratique (sous la forme de projets) - coder, construire des algorithmes, analyser des données - préparent les élèves à s’adapter et à innover, en informatique et bien au-delà. Cela permet en effet d’acquérir des compétences en résolution de problèmes et pensée critique, des compétences qui sont essentielles dans de nombreux métiers, comme au citoyen et à la citoyenne, tout simplement Renforcer sa conscience citoyenne en affinant sa maîtrise des enjeux éthiques et sociétaux On l’évoque déjà dans les points 1 et 2 mais c’est vraiment capital. Le numérique est très présent dans nos sociétés, il a un impact sur nous. Quand, en classe, on met en pratique les différents sujets traités en informatique (que l’on parle d’algorithmes ou de bases de données), les élèves sont amené.e.s à aborder des questions éthiques et sociétales : prise en compte de la juste représentativité de la société dans nos outils numériques ou impact environnemental, par exemple. On lie pensée technique et pensée éthique, un axe primordial pour les générations à venir. Se préparer à un large éventail de carrières, s’ouvrir des perspectives pour le futur La spécialité NSI se combine de manière efficace avec différents types de spécialités : par exemple, il y a des élèves qui choisissent Histoire des arts et NSI (ce qui fonctionne bien pour les métiers de l’animation ou du design) comme des élèves qui choisissent Maths et NSI (avec en général l’idée d’aller vers des métiers de l’ingénierie informatique). Le secteur numérique et informatique recrute fortement : même si la spécialité n’est pas professionnalisante (ce n’est pas l’objet du lycée), elle donne des clés pour y accéder. Et les 3 pires raisons de choisir NSI ? Pour la classe de première, je déconseille rarement à un ou une élève de prendre NSI. Je ne ferme pas la porte. Il y a aussi un biais de genre. À cet âge, les garçons ont souvent déjà un peu expérimenté l’informatique, les filles moins. Du coup, certaines craignent de ne pas savoir faire, d’être distancées et me le disent. Je leur réponds que c’est justement mon métier de leur enseigner la matière. Ça ne va pas jouer en leur défaveur. Y a-t-il tout de même des raisons moins pertinentes que d’autres de choisir cet enseignement ? Sélectionner NSI par défaut, sans s’être renseigné.e sur ce qu’on y fait Comme pour toutes les matières, mieux vaut savoir en quoi consisteront les cours pour éviter de se faire une idée qui ne correspondrait pas du tout à la réalité et pourrait conduire à des déceptions. Pour cela, rien de mieux que de parler à des élèves de 1re ou terminale qui ont pris cette spécialité, voire d’assister à un cours ou deux (la plupart des établissements le propose). Toutefois se tromper de chemin peut arriver à tout le monde et rien n’est irrémédiable. Se dire qu’on aime jouer aux jeux vidéo et que « ça le fera bien » Avoir un ordinateur depuis qu’on sait marcher ne suffit pas à réussir en NSI. D’ailleurs, les cours ne se résument pas à la programmation et quand on travaille sur les algorithmes ou les structures de réseaux, il arrive souvent de reprendre le papier et le crayon. Ce n’est pas parce qu’on joue qu’on sait faire un jeu Pour autant si vous en êtes conscient.e.s, les joueurs et joueuses de jeux vidéos sont les bienvenu.e.s ! Imaginer qu’on aura moins de travail que dans une autre spécialité La spécialité numérique et sciences informatiques est une spécialité comme les autres : il y a des connaissances à acquérir, des exercices à faire régulièrement, il faut réviser… Comme dans toutes les spécialités ! Pour plus d’informations Nous reviendrons prochainement dans un article sur d’autres aspects de la spécialité Numérique et sciences informatiques. Nous listerons notamment le type d’études supérieures pour lesquelles les élèves de Charles (et des autres) optent le plus souvent et évoquerons le rapport entre mathématiques et NSI. En attendant, RdV sur le site du ministère de l’Éducation nationale qui présente la spécialité NSI Et sur notre page dédiée aux choix de spécialités !
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